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22 - 07 - 2013

Histoires d’Armes épisode 1 : de près/de redoutables outils

Du 6 juillet au 3 novembre 2013, le musée de l’Armée s’associe au château royal de Blois pour présenter l’exposition Histoires d’Armes. De l’Age de bronze à l’ère atomique. Celle-ci offre une exploration, parfois insolite, des instruments qui ont écrit l’histoire de la guerre en occident, de l’âge du bronze à nos jours.

Voir l’article Exposition Histoires d’Armes au château de Blois

Pour ceux qui n’ont pas l’opportunité de visiter l’exposition à Blois, et en écho à celle-ci, le musée de l’Armée propose à ses visiteurs un parcours à découvrir sous les galeries de la cour d’Honneur.

Voir l’article Exposition Histoires d’Armes, cour d’Honneur hôtel des Invalides

Sur son blog des actualités, le musée invite également les internautes à découvrir le feuilleton Histoires d’Armes. De l’Age de bronze à l’ère atomique, permettant ainsi d’explorer les richesses de ces expositions.

En 3 grandes étapes, De près, De loin et Au-delà du combat, découvrez tout au long de l’été les 24 épisodes Histoires d’Armes !

Episode 1 : De près/De redoutables outils

Pelle réglementaire allemande de la Seconde Guerre Mondiale

Pelle réglementaire allemande de la Seconde Guerre Mondiale

De l’outil à l’arme

Depuis l’Antiquité et les fameux camps des légions romaines, les forces armées emportent avec elles des outils destinés à l’aménagement de leurs lieux de vie et de leurs positions de défense. Ce n’est cependant qu’à partir de la fin du XIXe siècle que se répand le port systématique d’un outil par le soldat, notamment d’une pelle lui permettant de creuser rapidement un abri pour se protéger du feu des armes à tir rapide. Redoutable et plus maniable qu’un fusil doté de sa baïonnette, la pelle est en outre souvent employée comme arme de corps à corps, notamment lors des deux conflits mondiaux.

 

De terribles armes de fortune

Paillard à la porte de sa Kania, une séance d'épouillage dans la tranchée de la Meuse

Paillard à la porte de sa Kania, une séance d’épouillage dans la tranchée de la Meuse

Quelle que soit la période, le conflit et le degré de perfectionnement des armes utilisées, il existe toujours un moment de proximité telle avec l’adversaire, que le temps manque au soldat pour recharger son arme et même pour recourir à la baïonnette. Il se bat alors au couteau, à coups de crosse, à coups de pied, à coups de poing, une pierre ou un outil à la main. Lors de la Première Guerre mondiale, les soldats se dotent massivement de poignards, et fabriquent eux-mêmes gourdins ou casse-tête d’allure médiévale, antique, voire préhistorique.

Destinée à creuser des abris, la pelle est l’outil le plus répandu dans l’environnement du soldat et celui qui, avec son solide manche et son fer rendu coupant par l’usage, voire volontairement affûté, remplit le mieux le rôle d’arme, à la fois tranchante et contondante. Son usage est si courant qu’elle devient notamment emblématique des soldats allemands des deux guerres mondiales. Pour certaines troupes actuelles, comme les forces spéciales russes, l’usage guerrier de la pelle est pratiqué comme une forme d’art martial.

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