A gauche : revolver à percussion type Adams, à droite : Pistolet Mauser HSC
L’INTIMITÉ DE L’ARME ET DU COMBATTANT
Combattre, c’est aussi vivre avec une arme. De nombreux combattants ressentent le besoin de la décorer ou de la personnaliser, d’y reporter le nom ou l’image d’un être cher, ou de la conserver en souvenir après le conflit. Certaines sont même réalisées spécifiquement pour incarner le souvenir d’une période ou d’un événement ; toutes incarnent le rapport affectif particulier entre l’homme et les armes qui, en période de conflit, font partie de son quotidien.
VIVRE LE PRÉSENT ET LE PASSÉ AVEC SON ARME
Inscription sur la crosse du fusil d’un volontaire français
Ces deux pistolets et ce revolver représentent une partie des multiples liens qui peuvent unir un homme et son arme. Le pistolet P08 « Lange pistole », remonté avec un impressionnant canon long et paré d’une finition nickelée très clinquante, a été porté par Charles Feuvrier lors de la guerre d’Indochine (1946-1954) où il marquait l’autorité, la singularité et le statut de vétéran de la Seconde Guerre mondiale de son porteur. Le Mauser Hsc a, quant à lui, été modifié pour abriter les photographies de la famille de l’officier allemand qui le portait, lui permettant de conserver au plus près de lui l’image des êtres chers, à la manière des soldats américains gravant sur les crosses de leurs fusils le nom de leur fiancée. Les photographies furent jetées par le résistant qui s’empara du pistolet, mais conserva l’arme et la transmit à son fils, en faisant d’une autre manière un objet intime. Le revolver Adams, enfin, porte un décor somptueux mais évocateur d’une terrible réalité de la guerre, la perte des camarades tombés au feu.
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