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30 - 08 - 2013

Histoires d’Armes épisode 18 : au delà du combat/créées pour détruire, détruire pour recréer

A gauche : dossière de cuirasse vers 1570, à droite : couvercle de marmite découpé dans une dossière italienne

A gauche : dossière de cuirasse vers 1570, à droite : couvercle de marmite découpé dans une dossière italienne

L’ARME  « DÉMILITARISÉE »

Pendant des siècles, le métal constituant les armes était un matériau précieux et coûteux, soigneusement récupéré quand celles-ci n’étaient plus en usage. L’archéologie des champs de bataille du passé, qui ne révèle aujourd’hui que peu d’équipements associés aux vestiges humains, témoigne de l’intensité et du caractère systématique de ces ramassages. Le recyclage des fragments récupérés peut parfois prendre une dimension prosaïque, comme l’adaptation de coquilles d’épées en écumoires ou la transformation d’éléments d’armure en ustensiles de cuisine.

L’ÂGE DU DÉSARMEMENT

Trophée d'artillerie dans la cour d'Angoulême de l'Hôtel national des Invalides

Trophée d’artillerie dans la cour d’Angoulême de l’Hôtel national des Invalides

L’usage consistant à transformer des équipements guerriers en objets civils s’est conservé jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement, les armes capturées ou démilitarisées en grand nombre ont parfois été utilisées pour dresser des compositions commémoratives prenant la dimension de véritables trophées, plus ou moins décoratifs. De nombreux monuments aux morts sont ainsi ornés de munitions ou de pièces d’artillerie neutralisées.

Sans commune mesure avec les guerres anciennes par la masse du matériel engagé, les conflits du XXe siècle et ceux d’aujourd’hui posent le problème de la prolifération des armes et du désarmement des combattants, une fois les hostilités terminées. L’enjeu est davantage la mise hors service de dizaines de milliers d’armes, que la récupération des matériaux qui les composent. La destruction pure et simple est en effet le sort qui attend la plupart d’entre elles.

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