La farouche résistance des troupes françaises lors de l’offensive, lancée le 21 février 1916, sur la rive droite de la Meuse, provoque l’enlisement d’une bataille où l’artillerie a un rôle prépondérant, et où les canons lourds français, situés sur la rive gauche, apparaissent rapidement comme l’un des principaux obstacles à la progression allemande.
C’est aussi le cas des pièces des forts de Bois Bourrus, Marre et Vacherauville, tous trois conçus dès leur construction pour prendre en enfilade le secteur de Douaumont.
Pour contrer ces harcèlements permanents, l’état-major allemand, qui avait initialement rejeté l’hypothèse d’une attaque simultanée sur les deux rives, décide d’étendre la bataille à la rive gauche. Le 6 mars, après une préparation d’artillerie de deux jours, les troupes allemandes s’élancent sur une ligne Béthincourt – Forges avec pour objectifs les deux hauteurs principales du secteur : le Mort Homme et la Cote 304 qui le couvre de son feu.
Durant des semaines ces deux hauteurs vont être l’objet d’une véritable « bataille dans la bataille » où les bombardements, les assauts et les contre-attaques vont atteindre le paroxysme de la souffrance imposée aux combattants. C’est seulement en août 1917 que ces deux positions sont définitivement dégagées après des combats d’une rare violence.
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