En grande partie désarmé en 1915, le fort de Douaumont, point culminant du secteur, tombe sans combats aux mains des Allemands le 25 février 1916. Ceux-ci disposent alors non seulement d’un observatoire remarquable pour leur artillerie mais aussi d’un point d’appui majeur pour toutes les unités qui combattent dans le secteur.
Outre ces considérations tactiques, la prise du fort est un choc moral considérable qui nourrit bientôt la farouche volonté de le reconquérir. La première tentative française de reprise du fort, organisée par le général Mangin, le 22 mai 1916, est un désastre : les Allemands, qui y sont retranchés résistent, alors que les troupes françaises, à découvert sur les structures de l’ouvrage, sont décimées par l’artillerie et les mitrailleuses. Le 8 mai, le fort est le théâtre d’une dramatique explosion accidentelle qui fait près d’un millier de victimes allemandes.
C’est finalement le 24 octobre 1916 qu’il est réoccupé par les troupes françaises, après une intense préparation d’artillerie et une attaque minutieusement préparée. Visité par des millions de pèlerins dès la fin de la guerre, le fort de Douaumont est aujourd’hui encore un des hauts lieux de mémoire de la bataille de Verdun.
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