Les premiers obus de gros calibres tombent sur la ville de Verdun dès le 21 février 1916, premier jour de la bataille, provoquant de multiples dégâts. Deux jours plus tard l’état-major français décide l’évacuation des civils encore présents.
Fin juin, au plus fort de l’offensive allemande, le haut commandement français se prépare même à devoir défendre la ville maison par maison. Constamment bombardée, Verdun devient tout à la fois une ville martyre et une forteresse assiégée mais, paradoxalement, elle fait presque figure de havre de paix pour les troupes qui y séjournent avant ou après leur passage sur la ligne de front.
Si la ville devient ainsi le pivot de la défense du secteur c’est surtout grâce à sa citadelle, et tout particulièrement aux 4 km de galeries creusées sous 16 mètres de roches, entre 1886 et 1893. Cette partie souterraine de la citadelle, équipée d’immenses dortoirs, d’entrepôts et de multiples services – boulangerie, infirmerie, central téléphonique et télégraphiste…. – se mue, durant la bataille, en une véritable ville souterraine à l’abri des bombardements. C’est dans ce lieu devenu emblématique que le président de la République vient honorer la ville héroïque en septembre 1916 et que s’effectue, le 10 novembre 1920, le choix du soldat inconnu.
Ajouter un commentaire