Le Mémorial de Verdun est né de la volonté des anciens combattants d’ériger sur les lieux mêmes de la bataille un « temple du souvenir ».
La phrase de Maurice Genevoix inscrite au fronton du bâtiment résume l’intention :
« ce Mémorial a été édifié par les survivants de Verdun, en souvenir de leurs camarades tombés dans la bataille pour que ceux qui viendront se recueillir et méditer aux lieux mêmes de leur sacrifice, comprennent l’Idéal et la Foi qui les ont inspirés et soutenus ».
Le projet est porté par le Comité National du Souvenir de Verdun, présidé par Maurice Genevoix, écrivain et figure du monde ancien – combattant. Érigé grâce à une souscription nationale, il est inauguré le 17 septembre 1967, à l’emplacement de la gare de Fleury-devant-Douaumont, point extrême de l’offensive allemande et théâtre de durs combats, ce village détruit ayant changé seize fois de mains durant le printemps 1916.
Musée qui incarne la devise « on ne passe pas », le Mémorial apparaît dans un contexte où la Deuxième Guerre mondiale éclipse le souvenir de Verdun et où les derniers anciens – combattants français prennent conscience qu’ils vont disparaitre. La modernisation fondamentale de la muséographie en cours d’achèvement vise à faire du Mémorial un nouveau musée de référence d’une bataille franco-allemande, pensée et présentée comme telle. Le projet a pris acte de la disparition des fondateurs et part du constat que Verdun est aujourd’hui, non seulement le symbole de la Grande Guerre, mais aussi celui de la réconciliation franco-allemande.
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