Dès le début de la bataille, alors que les Français opposent une résistance acharnée à la farouche volonté allemande de vaincre, les contemporains ont le sentiment qu’il s’agit d’un épisode majeur du conflit, que les journaux du monde entier présentent très vite comme tel.
Le 10 avril, le général Pétain rédige un mot d’ordre :
« Courage, on les aura ! ».
L’envoi au front, par rotation, des deux tiers de l’Armée française achève de faire de Verdun, où les Alliés ne sont pas engagés, la bataille emblématique du courage et de la détermination du « poilu » français.
Le 13 septembre, alors que l’étreinte allemande commence à se desserrer, le Président de la République, Raymond Poincaré, qui remet à la ville la Croix de guerre et la Légion d’honneur, prononce un discours révélateur du symbole qu’est devenu la ville :
« Voici les murs où se sont brisées les suprêmes espérances de l’Allemagne impériale. […] C’est ici qu’avec une fermeté tranquille, la France lui a répondu « on ne passe pas ». »
La formule « Verdun, on ne passe pas » devient la devise inscrite sur la « Médaille de Verdun », décoration instituée en novembre 1916 par le conseil municipal de la ville, « inviolée et debout sur ses ruines », et dédiée « aux grands Chefs, aux Officiers, aux Soldats, à tous, héros ou anonymes, vivants et morts… » qui participèrent à cette bataille.
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