Le 1er juin 1916, le cortège funèbre du général Gallieni passe le seuil du pavillon central de la façade nord de l’Hôtel des Invalides. Le cercueil est recouvert d’un grand drapeau tricolore.
À l’avant, dix drapeaux forment un éventail sur deux rangs. Derrière le char funéraire, des soldats portent les décorations de Gallieni sur des coussins. Un peu plus loin suit le cortège officiel. De chaque côté de l’allée, des soldats, coiffés du casque Adrian, forment une haie d’honneur, au garde à vous et baïonnette au fusil. À droite au premier plan, un officier général français porte le brassard noir de deuil.
Revenons un peu en arrière, pour regarder l’une des rares photographies montrant l’intérieur de l’église Saint-Louis des Invalides le jour de la cérémonie. Le cercueil, exposé sous un catafalque, est encadré par deux rangées de grands candélabres et des couronnes de fleurs.
À l’occasion de ces funérailles nationales, Georges Clemenceau, un soutien de Gallieni, écrit :
» Le général Gallieni est l’homme dont la prompte décision nous a donné la bataille de la Marne. Il est le véritable sauveur de Paris. Les funérailles nationales ne sont qu’un commencement de justice. Avec ses conséquences, le reste suivra. L’heure viendra des jugements et la mémoire de Gallieni peut attendre avec tranquillité l’avenir. «
Gallieni dans la Grande Guerre
Le général Joseph Gallieni (1849-1916) est nommé Gouverneur militaire de Paris le 26 août 1914. Pour aider la contre-attaque française qui s’amorce contre les armées allemandes, il réquisitionne, le 5 septembre 1914, 630 taxis parisiens. À 22 heures, ils sont rassemblés sur l’esplanade des Invalides puis traversent Paris pour aller chercher les soldats des 103e et 104e régiments d’infanterie. Les hommes montent par quatre ou cinq et sont conduits près de la zone des combats, pour participer à la première bataille de la Marne. Gallieni est ensuite ministre de la Guerre d’octobre 1915 à mars 1916. Malade, il meurt le 27 mai 1916, des suites d’une intervention chirurgicale. Inhumé, selon son vœu, à Saint-Raphaël, auprès de son épouse, il est élevé à la dignité de maréchal de France, à titre posthume, le 7 mai 1921.
L’un des fameux taxis de la Marne est présent dans les salles sur la première guerre mondiale du musée de l’Armée.
Pour en savoir plus, consultez la fiche consacrée à ce taxi dans le portfolio Grande Guerre sur notre site internet
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