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1 - 10 - 2014

Les Invalides dans la Grande Guerre, épisode 21 : Le « Vieux Charles »

Cet avion est le SPAD VII n° S 254 du célèbre aviateur Georges Guynemer (1894-1917), présenté dans la cour d’honneur des Invalides à partir du 20 octobre 1917.

Quelques semaines auparavant, Guynemer avait trouvé la mort à bord d’un autre avion, le 11 septembre 1917, alors qu’il n’avait que 23 ans. Ce plan rapproché de l’avion permet d’en voir le Cigogne, insigne de l’escadrille n°3. C’est en 1916, à Cachy que le commandant Brocard l'a choisi. L’oiseau représenté en vol, de profil, ailes basses, a été imposé à toutes les escadrilles du groupe de combat 12. La cigogne évoque l’Alsace à libérer. © Paris, musée de l’Armée surnom, Vieux Charles et la cigogne en vol, emblème de l’escadrille n°3 depuis juillet 1916. Le chiffre 2 est le numéro distinctif de Guynemer au sein de l’escadrille SPA 3 (nouvelle appellation depuis octobre 1917), chaque pilote possédant son numéro personnel. L’avion est armé d’une mitrailleuse que le pilote actionne lui-même : il n’y a en effet qu’une place dans cet avion. La queue de l’avion porte la bande tricolore des as français.

Carte postale du capitaine Guynemer appuyé sur un avion qui n’est pas à la même échelle que le portrait, éditée par la Société des amis du musée de l’Armée, réalisée à partir d’un portrait posthume peint par J. Cousin Lawrence en 1918. © Paris, musée de l’Armée

L’as des as

Guynemer est considéré comme l’un des as de l’aviation française. Un « as » doit, en principe, comptabiliser cinq victoires en combat aérien, à l’image des cinq signes présents sur la carte à jouer de l’« As ». Le système d’homologation de victoire français nécessite que l’appareil abattu tombe du côté allié de la ligne de front et qu’il y ait au minimum deux témoins au sol.

 

Un pensionnaire encombrant

Le Vieux Charles dont la queue est ornée de la bande tricolore des as français. © Paris, musée de l’Armée

Après la guerre, le Vieux Charles quitte la cour d’honneur pour rejoindre une salle du musée de l’Armée consacrée à Guynemer. Il est ensuite suspendu au plafond de l’un des escaliers permettant d’accéder à la galerie supérieure de la cour d’honneur. Exposé aux quatre vents, il se détériore. Il est aujourd’hui présenté au musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget, après avoir été entièrement restauré.

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