Cet avion est le SPAD VII n° S 254 du célèbre aviateur Georges Guynemer (1894-1917), présenté dans la cour d’honneur des Invalides à partir du 20 octobre 1917.
Quelques semaines auparavant, Guynemer avait trouvé la mort à bord d’un autre avion, le 11 septembre 1917, alors qu’il n’avait que 23 ans. Ce plan rapproché de l’avion permet d’en voir le surnom, Vieux Charles et la cigogne en vol, emblème de l’escadrille n°3 depuis juillet 1916. Le chiffre 2 est le numéro distinctif de Guynemer au sein de l’escadrille SPA 3 (nouvelle appellation depuis octobre 1917), chaque pilote possédant son numéro personnel. L’avion est armé d’une mitrailleuse que le pilote actionne lui-même : il n’y a en effet qu’une place dans cet avion. La queue de l’avion porte la bande tricolore des as français.
L’as des as
Guynemer est considéré comme l’un des as de l’aviation française. Un « as » doit, en principe, comptabiliser cinq victoires en combat aérien, à l’image des cinq signes présents sur la carte à jouer de l’« As ». Le système d’homologation de victoire français nécessite que l’appareil abattu tombe du côté allié de la ligne de front et qu’il y ait au minimum deux témoins au sol.
Un pensionnaire encombrant
Après la guerre, le Vieux Charles quitte la cour d’honneur pour rejoindre une salle du musée de l’Armée consacrée à Guynemer. Il est ensuite suspendu au plafond de l’un des escaliers permettant d’accéder à la galerie supérieure de la cour d’honneur. Exposé aux quatre vents, il se détériore. Il est aujourd’hui présenté au musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget, après avoir été entièrement restauré.
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