En préambule à l’exposition « Napoléon et l’Europe », le musée de l’Armée présente deux canons en bronze sur affût de la fin du XVIIIe siècle. Ces deux pièces, l’une française, l’autre prussienne, sont exposées à l’entrée de la cour d’honneur, sous la Voûte Nord de l’Hôtel national des Invalides. Zoom sur ces armes emblématiques des guerres de la Révolution et de l’Empire.
Canon de campagne de 12 livres du système Gribeauval sur affût (France)
Ce canon, puissant et mobile, constitue une importante part des batteries d’artillerie chargées de soutenir l’action de l’infanterie et de la cavalerie lors des campagnes napoléoniennes. Il fait partie du système Gribeauval, du nom de son concepteur, le premier système d’artillerie de l’armée française. Ce canon projetait des boulets d’environ 6 kg selon un rythme assez soutenu d’un coup par minute.
Canon de campagne de 12 livres sur affût (Prusse)
Sous le règne de Frédéric II (1740-1786), la Prusse devient une puissance militaire de première importance en Europe. Mais si l’infanterie et la cavalerie prussiennes sont des outils militaires remarquables, il n’en va pas de même pour l’artillerie. Celle-ci utilise des pièces difficilement manœuvrables, tel ce canon de 12 livres aux armes de Frédéric II, deux fois plus lourd que son équivalent français. Ce n’est qu’après la victoire décisive de Napoléon contre la Prusse à Iéna (1806) que cette dernière réforme les matériels et l’organisation de son artillerie.
Crédits photos : © Paris – Musée de l’Armée
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